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La notice pour un compost réussi ! Et ses alternatives

Le compost n'aura plus de secret pour vous : compost à chaud, à froid, compost en intérieur : bokashi, lombricomposteur... Vous saurez tout ici !

La notice pour un compost réussi ! Et ses alternatives

J’aimerais vous parler du compostage, car certains commencent à s’activer pour “nettoyer” les jardins et donc créer leurs premiers composts avec ces déchets verts.

Au programme : 

  • je vous parle de la nouveauté 2024 en France pour le compostage (nouvelle loi) avec des astuces pour ceux qui n’ont pas de jardin pour quand même composter
  • puis je vous mets un guide concret et pratique pour les 3 facons de composter au jardin, selon votre temps, le volume de déchets verts, et votre budget

Compost “obligatoire” en 2024 : oui et non, voici ce qu’il faut retenir 

En fait, la nouvelle obligation incombe aux maires ou aux collectivités territoriales, mais pas aux particuliers. 

  Que doivent-ils faire concrètement ? 

Mettre en place une ou plusieurs solutions pour permettre la valorisation des biodéchets des particuliers.

Par quels moyens ?

Cela dépend du budget et de leur bon vouloir : soit installer un composteur collectif par quartier, soit proposer un ramassage des biodéchets (donc ajouter une nouvelle poubelle de tri à côté du tri du plastique, papier, verre etc…) soit proposer des composteurs individuels à prix attractifs pour ceux qui ont un jardin.

Bien sûr, cela peut être un mélange de ces différentes solutions. 

Vous n’avez rien vu de nouveau dans votre ville / village ?

Depuis quelques années, par décisions nationales (et européennes !), les maires sont tout simplement dépossédés de leurs pouvoirs et budget. Mêmes pour les radars… ce n’est pas votre maire qui décide de les implanter, ni où, ni d’en percevoir les rentrées financières…

Mais revenons sur le compostage ;). 

Il se peut que votre mairie ne soit pas au courant, ou plutôt, qu’elle n’ait pas eu le temps de se conformer à cette nouvelle règle depuis janvier 2024. 

Dans tous les cas, demandez-leur : 

  • ce qu’ils ont prévu de faire, et sous quelle échéance
  • et s’ils ne sont pas responsables, ca sera alors la collectivité territoriale. Demandez-leur un contact pour les joindre et leur poser votre question.

Vous avez le droit à un composteur à prix réduit 

Si vous avez un jardin, votre commune (ou la communauté de commune ou les regroupements intercommunaux) a sûrement mis en place une initiative de composteurs en bois de qualité, à prix soldé.

Selon les départements ils sont vendus à 15€, 20€, 30€ etc… 

voire parfois offerts contre 1 heure de formation comme c’est le cas dans le Finistère.

C’est vraiment du cas par cas. 

Renseignez-vous car cela vaut vraiment la peine, surtout si vous avez déjà un ancien composteur.

Comme je vous l’expliquerai dans mon prochain email, il est toujours préférable d’avoir 2 composteurs au lieu d’un, et ceux en bois sont de très belle manufacture, idéaux pour le long terme.

Vous ne pouvez en commander que 2 par foyer, et il faut vérifier avec votre mairie s’il y a une date butoire avant cet été. 

Cas des composteurs collectifs aux pieds d’immeubles : 

Bien souvent, ils ne sont pas très bien gérés et cela attire les rongeurs ou autres ravageurs…

Dans ce cas, alertez votre mairie et demandez-leur qu’ils organisent des ateliers de formations avec un “Maître Composteur”. 

C’est un nouveau métier ! Et depuis 4-5 ans, il y a tout un tas de professionnels qui se sont formés ou qui ont fait un complément de formation pour devenir Maître Composteur (d’ailleurs, si vous êtes en voie de reconversion professionnelle, c’est une piste intéressante, même si c’est clair que c’est un métier-passion). 

Cas des poubelles de biodéchets.

J’ai eu récemment une lectrice qui me montrait à quoi ressemblait à Paris les nouvelles poubelles à biodéchets…. : 

Le souci des ramassages c’est qu’ils doivent être fréquents afin d’éviter des nuisances olfactives, visuelles, voire à nouveau d’attirer les ravageurs !

Dans ce cas, il faut alerter les autorités municipales sur le problème, afin qu’ils trouvent des solutions (contenants plus grands, ramassages plus fréquents etc…) 

Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez quand même composter ! 

Je pense à 2 solutions.

La première, c’est le “lombricompostage”, et je l’ai testé pas mal d’années en appartement

C'est assez facile franchement, surtout si vous êtes pas plus de 2 ou 3 dans l'appt, cela représente une toute petite place. 

Soit vous achetez un lombricomposteur, comme par exemple ce modèle avec un petit robinet pour récupérer “le jus de compost”, très fertilisant : 

Soit vous faites vous-mêmes le lombricomposteur, donc exactement sur le même principe que les modèles achetés : 

  • vous empilez 3-4 seaux ou contenants en plastique (rond ou rectangulaires, tant qu’ils s'emboîtent peu importe)
  • pour celui du bas, rien à faire
  • pour ceux que vous allez empilez par-dessus, il faut vous munir d’une visseuse-perceuse, pour percer tous les 3 centimètres le fond du seau (la perceuse c’est l'idéal pour faire de jolis trous ronds non tranchants, par lesquels les vers de terre vont passer d'un seau à l'autre).
  • Le seau du fond est votre réceptacle de terreau (et jus de terreau) et rien ne pue, je vous rassure.
  •  Vous pouvez tout mettre mais en petits morceaux de préférence pour faciliter la transformation en terreau. Enfin, pour éviter les nuisances, vous pouvez tout mettre SAUF :  restes cuisinés avec sauce ou huile, ni agrumes ni viande ni poisson.
  • Bien sûr, il faudra fermer votre dernier réceptacle par un couvercle hermétique.

Le ou les seaux empilés dessus et bien vous le remplissez au fur et à mesure de vos biodéchets de cuisine.

Comment cela marche ? 

Ce sont les vers de terre qui font le travail. Ils digèrent vos biodéchets en…compost et jus de compost.

Ce sont plus précisément les vers eisenia qui font cela (les vers de fumier quoi), qui sont précisément utilisés pour les lombricomposteurs d’appartement. 

👍On trouve des souches gratuites, offertes pour démarrer votre premier composteur !

J’étais personnellement passée par ce super site à l’époque : 
https://plus2vers.com/fr/

Pour démarrer au mieux votre lombricomposteur, il faut acquérir la souche de vers, les mettre dans le fond de votre premier réceptacle percé, il faut leur donner une nourriture de base et attendre plusieurs jours le temps qu’ils s’acclimatent et que la famille grandisse. 

Pour être sûr de procéder sans erreurs auprès de ces êtres vivants fragiles, je vous laisse consulter le site web plus2vers, car ils précisent bien comment procéder de A à Z. 

Par exemple, il ne faut pas placer votre lombricomposteur sur le balcon, car ils vont vite dépérir du chaud, du froid ou des écarts de températures. 

C'est donc une belle option, si vous n'avez pas de ramassage de biodéchets, ni de composteurs collectifs dans votre quartier, ni de jardin pour composter dehors !

Option n°2, pour ceux qui sont dégoûtés à l’idée de vers de terre chez eux 😬

Dans ce cas, on a besoin de quelqu’un d’autre pour digérer les biodéchets : ça sera des micro-organismes.

Mais ceux-là, ils vivent sans oxygène !

Et c’est cela le “bokashi” !

En fait le contenant est assez similaire, comme une poubelle avec un seul contenant, le couvercle, et toujours le robinet pour récupérer le jus : un composteur de cuisine. 

  • Mais on ne perce rien dans celui-ci ! 
  • Pour ajouter ces bactéries et micro-organismes dans votre bokashi, vous devez acheter des “activateurs bokashi” qui les contiennent, sous forme de granulés”. 
  • Au contact des biodéchets, celles-ci s’animent, vivent, et mangent.
Résultat, sous 10 jours, vous avez du jus de compost, fertilisant pour les plantes.
Et sous 30 jours, vous avez une sorte de terreau mais très humide, collant, ce n’est pas du “vrai” terreau mais plutôt un mélange à apporter à de la terre, pour en faire un terreau utilisable.

Attention, le terreau de bokashi a un pH très acide les premiers jours, il faut mieux attendre encore avant de vous en servir.

Dehors, dans le sol, ce sont les vers de terre + les micro-organismes et bactéries qui créent la belle terre noire qui revalorise les “déchets” qui n’en sont pas.

Passons au 2ème axe de ce blog, la notice pour mieux faire, ou en démarrer un nouveau

Je vous parle maintenant de la notice à suivre pour les compost des jardins 

Ils sont très souvent ratés. 

Les jardiniers n’obtiennent pas le graal de terre noire à l’odeur de sous bois… mais plutôt une poubelle où l’on retrouve ce qu’on y a mis quelques mois auparavant, plus ou moins décomposés, assez peu ragoutant, inutilisable au jardin, alors que c’est tout le but.

Pour éviter que le compost ne vire à une simple poubelle, il suffit de comprendre cela : 

Un compost est un sol en devenir. 

C’est donc un être vivant (comme le sol) avec des besoins précis.

Le sol est toujours créé de la même manière : par la digestion de ce qui lui tombe à la surface. (Sinon, on marcherait sur des cadavres et des déchets verts depuis la nuit des temps…).

Certes, le sol sur lequel nous marchons et cultivons est le résultat de millénaires de digestion de micro et macro-organismes du sol, à sa surface et dessous.

Alors comment prétendre créer un sol en express ? 

C’est possible, c’est ce qu’on appelle le compostage, et cela demande de respecter quelques consignes de bon sens en fait.

1/ la technique du “compostage à froid” où on ne fait rien

En fait, ça revient à créer des tumulus de nos déchets. C’est comme si dans la nature, il y avait des amoncellements de déchets animaux et végétaux au même endroit.

Certes cela finirait par être décomposé, mais au prix de charognards (micro et macro) qui passeront par-là, de quelques odeurs fétides, voire de nuisances visuelles aussi. Et surtout, cela prendra du temps, plus de 8-9 mois selon sa composition.

C’est justement ce qu’on cherche à éviter au jardin : 

On ne veut pas avoir de ravageur ni de nuisances olfactives et visuelles.

Et en plus, on est pressé ! 

On veut obtnir un terreau sous 2 à 6 mois, c’est tout à fait possible je vais vous montrer comment. 

2/ la technique du “compostage à chaud”, où l'on fait beaucoup !

C’est tout l’inverse du “compostage à froid”.

C’est comme si on adoptait un animal domestique (le compost) et qu’on devait s’en occuper presque tous les jours, jusqu’à ce qu’il devienne autonome (un compost mature = un terreau utilisable).

Comme tout être vivant, ce compost a des besoins clairs : 

  • nourriture 
  • eau 
  • respiration
  • température

Regardons rapidement ces 3 facteurs, car c’est eux qui sont souvent ratés : 

n°1 : NOURRITURE 

Quand on fait un “compost à chaud”, c’est comme si on commençait une recette de cuisine sur plusieurs semaines. 

On ne peut pas mettre n’importe quel ingrédient, n'importe comment puis fermer le pot. Sinon on crée une poubelle au lieu d’un compost… 

Les ingrédients sont de 2 types :

  • les déchets “bruns” : couleur marron, sec au toucher, comme du branchage, des feuilles mortes, des copeaux de bois, du carton etc… Ils sont riches en carbone

  • les déchets “verts” : couleur vive, frais ou mous au toucher, comme des restes de biodéchets, de pelures, des fanes, des racines, de la tonte etc… Ils sont riches en azote. 

Si vous mettez trop de l’un, ou de l’autre, vous ratez la recette. 

Donc dès que vous faites un apport “vert” au compost, il faut dans la foulée lui ajouter une couche de brun, ou vice versa !

Et c’est bien là le souci majeur : 

Bien souvent on n’a pas anticipé cela, et donc on manque de l’un ou de l’autre.

Pour éviter ce souci, faites vos cigales avec vos provisions en cours d’année.

A côté de votre composteur, prévoyez un autre réceptacle où vous pourrez caser des matériaux bruns “cartons, paille, copeaux de bois, sciure etc…”.

A chaque apport azoté, rajoutez une pelletée équivalente de déchets bruns : comme dans les toilettes sèches en fait ! C’est exactement le même fonctionnement. 

n°2 : EAU

Votre compost boit comme vous : ni trop ni trop peu.

Il va boire l’eau des déchets mous qui contiennent de l’eau, mais cela ne sera sûrement pas assez en été. Il faudra donc l’arroser de temps en temps, 1 seul arrosoir suffit.

Comment savoir si c’est assez ? Au toucher par exemple, ou à l’odeur.

Il doit être humide comme une éponge récemment essorée, pas plus ni moins.

Et méfiez-vous des pluies toute l’année : cela n’est pas bon pour votre compost

C’est pourquoi votre composteur (fabriqué ou acheté) doit absolument avoir un couvercle ! 

Et il ne doit pas avoir les côtés ouverts aux intempéries non plus. Typiquement ce genre de modèles sont à bannir : les silos en grillage sans couvercle, ou les vieux composteurs en béton, sans couvercle.

n°3 : AIR = le compost respire !

Votre compost respire comme vous : tous les jours, toutes les nuits

Sauf que selon ce que vous lui mettez dans le composteur, il s’affaisse et il manque de porosité. 

C’est pour cela qu’un compost réussi, c’est un compost qu’on brasse ! 

Je vous disais que c’est de la cuisine, n’est-ce pas ? 

Il faut remuer votre compost avec une fourche, tous les deux jours !

C’est un vrai travail, et c’est le critère déterminant des composts réussis.

Les micro et macro organismes qui vivent dans le compost pour le décomposer ont besoin d’air, pour vivre et le digérer. Plus vous brassez, mieux c’est.

Donc quand vous brassez, ne faites pas juste 2 ou 3 tours. Mettez un minuteur et brassez pendant 10 minutes, au moins.

Je sais bien que la majorité ne le fait pas… et c’est notamment pour cela qu’ils ont des composts ratés, ou assez peu décomposés, ou très tardivement. 

Une alternative pour éviter de brasser soi-même le compost : 

Confiez ce travail à un composteur dit “rotatif”. On trouve de ces modèles en jardinerie.

(Merci à Roger pour sa remarque sur ces modèles, en réponse à ma dernière lettre)

Ils tournent sur eux-mêmes plusieurs fois par jour (!). 

Ce qui garantit une décomposition en un temps record : 2 mois. 

Alors que quand on brasse à la main tous les deux jours, c’est plutôt en 3 mois.

Bien sûr, si on délègue le travail, il faut en payer le prix.

L’entrée de gamme de ce genre de composteur c’est 100€ au moins. 

Mais c’est un super investissement, au cas où. 

n°4 : la température : le “compost à chaud”, doit être chaud ;)

C’est un être à sang chaud si j’ose dire !

On appelle cette technique “à chaud” car ce genre de compost bien nourri, suffisamment abreuvé et brassé va créer une chaleur impressionnante au centre du compost.

Il y fera plus de 38°C ! C’est la vie des micro-organismes, et leur digestion, qui créé cette chaleur. Et c’est cette chaleur qui transforme en une vitesse record les “déchets”. 

Et plus vous brassez, plus ca permet de le réchauffer, en fait. 

Une autre “contrainte” pour le compost à chaud : 

Pour qu’il monte vite à une telle température, il faut qu’il ait suffisamment de ressources à consommer.

Si par exemple vous créez un compost en 1 seule fois d’un mètre cube ( en gros si vous remplissez correctement le composteur en une fois) alors vous allez créer les bonnes conditions pour que le compost monte à plus de 40°C ! 

Il montera vers les 60°C, comme les plateformes de compostage industrielles, qui montent à plus de 80°C, en utilisant plus de m3 que vous, forcément.

C’est d’ailleurs cette forte température qui est le gage qu’on peut tout y mettre : 

Les agents pathogènes seront éliminés, les graines des “mauvaises” herbes aussi, voire les litières animales avec leurs risques d’agents pathogènes des selles aussi. 

Mais, comment savoir si votre compost chauffe autant ?

Clairement en le brassant, surtout en été, vous devez voir de la chaleur et une vapeur en sortir. 

J’avais un voisin à l’époque qui avait mis un tuyau d’arrosage qui parcourait son compost, et cela lui faisait de l’eau chaude au jardin ! 😀

Sinon, vous pouvez acheter un thermomètre à compost ! 

Pour le coup, cela ne coûte pas cher et cela sera super utile si vous comptez faire un compost à chaud réussi dès la première fois.

Autre option pour ceux qui sont dépités par les efforts pour “composts à chaud” : testez le “compost tiède”.

Cette technique n’existe pas, c’est moi qui la nomme ainsi. 😂

En fait, c’est un peu la synthèse des composts “à froid” et “à chaud”, qu’on nomme plus généralement ailleurs : “les buttes en lasagne”.

Oui, on peut voir les buttes en lasagne, chères à la permaculture, comme de mini compost ! 

Comme une image vaut t000 mots, regardez mon tutoriel détaillé : 

Que faut-il y retenir ? 

On y retrouve le principe d’un apport équilibré en nourriture, par couche.

On retrouve le principe du compost à froid où on ne brasse pas le compost.

Toutefois, pour que les buttes soient rapidement une butte fertile, on retrouve l’idée de faire une hauteur conséquente (et donc un volume suffisant de matière à dégrader). 

Et le fait que la butte soit coffrée sur les côtés, et avec un large “couvercle” à son sommet ( c’est-à-dire la couche de terre pour y mettre les semis), on retrouve l’idée du contenant d’un composteur.

Ces facteurs font que la butte va diminuer de taille dans la saison, car les différentes couches vont être digérées et créer du terreau sous votre couche de terre ! 

Rassurez-vous : cela ne sera pas une butte à chaud à plus de 40°C ! 

Sans quoi rien ne pousserait au-dessus. Mais cela sera suffisamment tiède, comme le sol qui se réchauffe au printemps et en été pour les levées des semis.

Comme les couches s’affaissent en général de moitié, on recommande en général de faire au moins 60cm de hauteur, et de la faire en automne pour que la butte soit totalement décomposée en intérieur pour le printemps prochain.

Mais en réalité, cela ne vous empêche pas de cultiver dessus dès le début donc vous pouvez les faire à n’importe quel moment de l’année.

Toutefois, ne faites pas de butte si vous êtes en zone sèche car cela crée des prises au vent qui vont dessécher encore plus la terre. C’est donc une méthode adaptée pour les milieux tempérés, pas trop pour la zone de littoral. 

Bon, que vous reste-il à savoir ?

Où mettre votre compost pardi.

Il y a 2 écoles : 

  • soit au plus près de chez vous, pour que ce soit facile d’y aller fréquemment, par tous les temps
  • soit dans le jardin, un peu caché car ce n’est jamais hyper esthétique (à part ceux en bois, je trouve)
Dans tous les cas, mettez-le à l’ombre ou mi-ombre ! 

Astuce pour améliorer n’importe quel compost : lui rajouter des micro-organismes !

Le plus sûr c’est d’en acheter, il suffit de vous rendre en jardinerie par exemple, et d’acheter des “activateurs de composts”, on en trouve sous différentes formes (granulés ou solutions liquides).

Car plus il sera vivant, plus vite il se décomposera.

Au fait, vous avez aussi des plantes dites “activatrices de compost” : 

Je pense à l’ortie ou à la bourrache, ou encore au pissenlit ou à l’achillée. 

Le top du top serait de les semer au printemps, proche de votre composteur ! 

Ensuite, il suffit de récolter quelques feuilles de ces plantes “effet boost” et de recouvrir ce que vous venez de mettre au compost avec cette poignée de ces feuilles.

Astuce pour gérer le compost en hiver : 

Vous l’aurez compris, le compost a besoin de chaleur pour préserver la vie des micro-organismes qui le décomposent. 

Du coup en hiver, n’hésitez pas à bien pailler le haut du compost avec une généreuse couche de paille, et recouvrir d’un carton.

Il démarrera encore mieux au prochain printemps !

Il y a de la vie, et c’est normal ! 

Au sortir de l’hiver, vous risquez de déranger quelques animaux qui vont hiberner sous le compost (ou dedans!) : musaraigne, hérisson, troglodyte mignon etc… 

Allez-y doucement et préparez-leur un autre tas de bois ailleurs où ils pourront migrer la nuit.

Berk. j’ai de grosses larves ! 

Bin c’est normal… il va y avoir pas mal de choses dans votre compost en transformation…

On parle souvent d’une larve blanche en particulier, car elle est super grosse donc elle impressionne toujours ceux qui la voient pour la première fois.

En plus, y a une chance sur 2 : 

Soit c’est une amie, soit c’est une ennemie 

Par amie, je veux dire qu’elle est auxiliaire du jardin.

Par “ennemie”, qu’elle va gloutonner vos cultures… mais bon si vous avez suffisamment d’auxiliaires au jardin (hérisson, salamandre, musaraigne, chauve-souris, chrysope, limace etc…) cela ne devrait pas poser trop de soucis : ils vont vite être régulés !

C’est assez simple en fait pour savoir si la larve blanche est votre amie : 

  • si elle a des grosses fesses, c’est une larve cétoine : une amie ! 
  • si elle a des petites fesses, c’est une larve d’hanneton : pas une amie.

Récapitulons ce que vous pouvez y mettre, ou pas : 

Couches brunes : tout ! 

  • paille, copeaux de bois, carton, rouleau de papier toilette, coquille d'œuf etc..
  • feuilles séchées, branchage, sciure, coupe des ongles, cheveux, poils des animaux etc…

Couche “vertes” : presque tout :

  • tonte, feuille, fanes, légumes pourries, épluchures, “mauvaises herbes” avec racines, 
  • coquille d'œuf, marc de café, etc… 

A éviter :

  • agrumes, ou alors coupés en petits morceaux et uniquement dans un compost à chaud
  • viande ou poisson, os

A ne pas mettre : 

  • excréments : seuls les composts à plus de 80° C peuvent gérer ce type de déchet, donc je ne veux pas avoir sur la conscience de vous dire “oui oui” et qu’il ait un risque pour vous qu’un agent pathogène soit resté et que vous le mettiez au potager… 
  • au pire, utilisez un compost bien à part pour ces déchets-là, dans un compost super à chaud, et à utiliser uniquement dans les zones ornementales sans que cela touche les zones comestibles.

Bon et dans tous les cas, comment savoir si le compost est prêt à l’emploi ?

Il est prêt quand il est mature.

Il est mature quand il sent bon, qu’il est plutôt noir, et qu’on ne reconnaît plus ce qu’on a mis dedans !

Toutefois, certains jardiniers ont eu des mauvaises surprises… alors que le compost mature est censé être un des meilleurs amendements pour le sol… ils ont épandu le compost et au contraire c’était une cata’ ! 

Car le compost étant encore trop jeune : pas assez mature 

Pour en être sûr, avant de l’épandre partout, faites ce rapide test : 

  • prenez des graines qui ont des cycles supers rapides, comme le cresson ou le radis
  • semez les dans votre compost que vous pensez mature
  • s’ils poussent dans la semaine, c’est qu’il est bien mature
  • si rien ne pousse passé 2 semaines… c’est qu’il est encore trop jeune.

Attendez encore 1 mois, et refaites le test :).

(D’ailleurs, cela me fait penser à une remarque de Catherine concernant le bokashi dont je vous parlais dernièrement : c’est un peu pareil, mieux vaut attendre avant de s’en servir de suite car il a un pH acide au début). 

De manière générale, faites des tests avant d’épandre à fond !

J’espère que c’est une notice claire pour vous maintenant.

A bientôt !
Amicalement,

Florence
Restez nature, c’est le début de Tout