Oups : oisillon à terre, voici les bons réflexes !

Sommaire de cet article 🙂 :

  • Mieux vaut prévenir que guérir, voici le numéro de téléphone LPO d'urgence dans ces cas-là
  • Que faire si on voit un oisillon à terre et qu’on doit prendre la décision de manière urgente ?
  • Première phase : déterminer le risque, et identifier le nid (idéalement…)
  • 2ème cas, le plus probable : pas de nid repéré aux alentours !
  • Comment procéder pour recueillir l'oisillon si vous décidez de le garder chez vous (temporairement jusqu'à le remettre à un centre ou jusqu'à sa remise en liberté)

Mieux vaut prévenir que guérir, voici le numéro de téléphone LPO d'urgence dans ces cas-là

il n’est pas rare de trouver parfois de jeunes oisillons tombés à terre, alors que manifestement ils ne peuvent pas encore voler.


Il faut évidemment les aider, mais justement les bons gestes ne sont pas toujours intuitifs !


Voyons comment procéder dans chaque cas.


Mieux vaut prévenir que guérir, ajoutez ce numéro maintenant dans votre téléphone :

05 46 82 12 34


Il s’agit de la LPO en France, dont une de leurs missions est de répondre à ce genre de questions à vif.


Ils sauront mieux que quiconque vous renseigner au cas par cas sur ce qu’il faut faire, ou pas.


Que faire si on voit un oisillon à terre et qu’on doit prendre la décision de manière urgente ?


Situations d’urgences :


- vous n’avez pas votre téléphone sur vous pour appeler la LPO

- ou c’est dans des horaires où ils ne répondent pas

- il fait froid ou bientôt nuit

- vous savez que dans le coin rôde des chiens et des chats, ou du trafic automobile

etc…


Bref, votre instinct vous dicte d’agir, mais quelle est la bonne décision ?


Première phase : déterminer le risque, et identifier le nid (idéalement…)

Essayez de ne pas paniquer, l’oisillon a besoin d’une personne qui fasse preuve de sang froid.


De par votre simple présence, vous lui épargnez déjà le risque de prédateurs errants.



Ensuite, bonne nouvelle : si ses parents le retrouvent, ils ne rejetteront pas à cause de votre odeur humaine !


(contrairement à d’autres animaux, comme les hérissons).


Donc OUI vous pouvez manipuler l’oisillon sans crainte.


Mais ce n'est pas l’urgence du moment.



Mieux vaut essayer de repérer le nid dans un premier temps : il n’est pas loin, c’est sûr !


A quelques mètres à peine, car l’oisillon ne peut à ce stade ni voler ni vraiment se déplacer au sol.


Essayez de bien observer autour de vous.


S’il faut vous déplacer, vous pouvez entourer l’oisillon d’un habit que vous portez pour lui tenir chaud ou momentanément le cacher de prédateur si vous devez faire quelques pas aux alentours



Option 1 : bingo le nid est retrouvé


Il faudra alors le replacer au nid.


Les parents ne le rejetteront pas.


Ils sont d’ailleurs sûrement en train d’observer la scène, depuis quelques branches cachées !



La nature, pas bisounours…


Ce qui est moins connu, c’est qu’il n’est pas super fréquent que toute la couvée d’oisillons survive.


En effet, soit les parents en sont à leur première couvée et le nourrissage n’est pas assez fréquent : seuls les plus robustes survivent.


Ou alors les parents font tout ce qu’il faut, mais il y a beaucoup de bouches à nourrir, et seuls les plus forts seront privilégiés pour être nourris (ils se manifestent plus que les autres, voire empêchent les plus faibles d’accéder aux becquées).


Ou parfois encore, certains oisillons poussent d’autres hors du nid.


Le nid peut aussi céder sous le poids, ou l’oisillon avoir été imprudent…


Bref : quoiqu’il en soit, si vous trouvez un oisillon au sol, puis son nid, replacez-le au nid systématiquement, et autant de fois que vous en serez le témoin…


2ème cas, le plus probable : pas de nid repéré aux alentours !

Alors là, les professionnels dont la LPO vous recommandent de ne pas embarquer l’oisillon chez vous pour autant.


Ils précisent qu’il faut placer l’oisillon dans un carton ou une cage ouverte, à hauteur dans un arbre, tout près de là où vous l’avez trouvé.


Le principe : le parent pas loin saura le repérer et le prendre en charge.



Personnellement, je ne suis pas convaincue par cette approche


Les oiseaux ont rarement un seul oisillon à gérer, ils ne pourront pas gérer le nid + la sorte de caisse avec le petit isolé.


Lequel ne pourra pas rejoindre le nid tant qu’il ne saura pas voler - et à ce stade cela n’est plus nécessaire de retourner au nid normalement.


D’ici là, seul, il aura froid les nuits… et de jour il sera une cible facile pour les prédateurs…


Donc j’ai beau faire des études d’ornithologie, je ne suis pas convaincue par la démarche officielle qu’ils nous recommandent.


Pourtant il y a du bon sens derrière ce conseil :


les oiseaux n’abandonnent jamais leurs petits, et ils sauront mieux les nourrir que vous.



D’ailleurs, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le partager, un tas d’oiseaux nichent au sol ou tout près du sol, et pas nécessairement dans des nids en hauteur.


C’est par exemple le cas de tous les rapaces : leurs petits sont systématiquement au sol (sauf pour les effraies des clochers qui nichent en hauteur).


- Donc si vous voyez un bébé rapace au sol, c’est normal.

Il ne faut surtout pas le déplacer, son parent reviendra dans quelques heures.


- Mais si c’est un bébé effraie des clochers, placez-le en hauteur selon les conseils de LPO que vous aurez au téléphone.


Si vous décidez de recueillir un oisillon chez vous pour le rescaper :

- appelez la LPO (ou encore mieux, le centre le plus proche de votre région) le jour même ou le lendemain pour être sûr d’avoir correctement agi.


- si l’oisillon est blessé, ou présente des signes de maladies, de coupures, de pattes cassées etc : vous ne pourrez rien faire tout seul, il faudra l’emmener au centre de protection le plus proche, le standard LPO pourra vous guider pour le trouver.


- si l’oisillon a en fait toutes ses plumes comme un mini adulte : il n’était pas en danger de mort, et le sauvetage ne durera peut-être pas très longtemps


- si au contraire c’est un oisillon avec la peau rose, un simple duvet, quelques rares plumes, alors oui il était en situation de danger critique pour survivre seul à terre.



Comment procéder pour le recueillir ?


Avec des gestes doux, vous pouvez le placer dans vos mains ou dans un linge propre


Préparez-lui immédiatement une sorte de nid d’adoption : une caisse (en carton idéalement) avec des matériaux naturels et bien isolants pour le réchauffer : brindille, paille, coton etc…


Faites-une couche généreuse pour qu’il soit comme posé sur un nid.


Placez-le dans une pièce à température plutôt chaude, et n’hésitez pas à recouvrir d’un tissu la caisse pour lui faire comme un abat-jour (en lui laissant une hauteur d’au moins 30cm, pour qu’il respire), ou comme une petite tente.



Comment l’hydrater ?


Il ne faudra surtout pas le forcer.


D’ailleurs, s’il a du mal à ouvrir son bec, c’est sûrement qu’il est blessé.


A l’aide d’une pipette (il faut donc en avoir une déjà chez soi) qui fonctionne comme une seringue, vous pouvez y mettre de l’eau tempérée et essayer délicatement de lui mettre de l’eau sur le bec, puis dans le bec s’il l’ouvre assez volontiers.


Placez aussi un petit récipient avec de l’eau pour qu’il puisse boire seul.


Vous pouvez ajouter un petit peu de miel dans l’eau, bien touiller le tout, pour que l’eau soit un peu plus nutritive pour lui.



Comment le nourrir ?


Les oisillons ne mangent que des protéines ou presque : leurs parents leurs ramènent divers insectes en tout genre. Il vous faudra… faire pareil !


Vous pouvez assez facilement trouver des vers de terre au jardin, et lui présenter devant le bec.


Si vous trouvez d’autres insectes, tant mieux pour lui.


Peut-être que la LPO vous donnera d’autres conseils selon l’espèce d’oiseau au cas par cas.



Un peu moins bien pour sa nutrition, mais utile la première journée en temps d’urgence :


Vous pouvez aussi lui proposer un peu de banane mûre bien écrasée, pour en faire une bouillie.


Vous pouvez aussi utiliser des croquettes pour chat, à bien faire tremper dans l’eau puis en faire une bouillie à température ambiante.



Astuce très utile pour vous épargner une intense chasse aux insectes dans votre jardin !


Le lendemain, quand vous en aurez le temps, vous pourrez vous rendre dans un magasin d’animalerie pour acheter une “pâtée insectivore” qui sera parfaite pour l’oisillon.


Si vous êtes du genre à anticiper, vous pouvez déjà en acheter à l’occasion, cela ne périme pas de si tôt !



A quelle fréquence le nourrir ?


Si c’est un tout jeune oisillon que vous aurez secouru, il faudra bien 3 semaines de nourrissage !


Sinon, un peu moins.



Vous devrez le nourrir TOUTES LES HEURES toute la journée (mais pas la nuit, il dormira comme vous).


C’est pourquoi la LPO ne conseille pas de récupérer un oisillon sur un coup de cœur momentané : c’est un vrai bébé qui demande une attention intense toutes les heures et tous les jours pendant 2 à 3 semaines.


Puis, passé 2 semaines, lorsque l’oisillon sera plus en confiance avec vous, et mieux portant, c’est lui qui va piailler pour vous appeler à la rescousse dès qu’il aura faim.


Donc une telle disponibilité envers l’oisillon, cela n’est pas à la portée de toute âme bienveillante.



Bien nettoyer sa caisse tous les jours


Comme tout bébé, l’oisillon émettra chaque jour plusieurs fientes car il a une digestion très rapide.


Faites-comme les parents oiseaux : à chaque becquée ils vident le nid des “couches” sales ;).


Sinon, cela peut très vite propager des bactéries à l’oisillon.


Voilà vous en savez un peu plus, et surtout vous avez de quoi vous équiper en amont (le numéro de téléphone déjà connu, la pâtée insectivore déjà achetée, la pipette aussi etc…), en cas de besoin !





Voilà vous en savez déjà un peu plus sur nos amis ailés.

Voilà, j'espère que cet article vous aura plu !


Si c'est le cas, n'hésitez pas à partager l'existence de ce blog et de son infolettre autour de vous.


Et si vous n'êtes pas encore abonné à mon infolettre hebdomadaire, n'hésitez pas une seconde, il suffit de renseigner votre email dans l'encart ci-dessous !


Amicalement,

Florence

Recevez votre kit de bienvenue :

Découvrez ces 2 techniques ancestrales :

l'art d'associer les plantes et les variétés spéciales qui permettent de récolter...toute l'année !

Pour vous souhaiter la bienvenue dans ma newsletter sur les clés du jardinage 100% naturel, réussi, harmonieux.

A tout de suite, Florence !

En recevant vos cadeaux, vous serez inscrit à mon infolettre gratuite où j’envoie plusieurs astuces chaque semaine dans ces thématiques : jardinage et bien-être au naturel à 100%

Vous pourrez vous désabonner à tout moment en bas de chaque email que je vous enverrai. Je ne vendrai jamais votre email à des tiers ! Cela me sert juste à vous écrire de vous à moi. Pour en savoir +, n’hésitez pas à consulter la politique de confidentialité ici. A tout de suite ! Florence

Le mot de la fin ?
"On est toujours l’imbécile de l’un ET le génie de l’autre...
alors soyons nous et partageons." Florence

Tous droits réservés 2024 | Seconde Nature ©

Reproduction partielle ou totale interdite.